Aidez le secteur caritatif à innover face à la COVID-19

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Par CanaDon et Imagine Canada

Que serait le Canada sans son secteur caritatif? Un organisme caritatif sur cinq a suspendu ses activités ou mis fin à des programmes à cause de la pandémie de la COVID-19, et certains ont déjà fermé leurs portes, entre autres un YMCA en Nouvelle-Écosse, un Club Garçons et Filles en Alberta, et des centaines de filiales de la Légion royale canadienne. Comparativement à la grande récession de 2008, deux fois plus d’organismes de bienfaisance ont constaté une diminution de leurs résultats financiers en raison de la COVID, alors que plus des deux tiers d’entre eux rapportent une baisse de 31 % de leurs revenus — une baisse significative pour des organismes dont les marges sont déjà extrêmement serrées. Tous les Canadiens, mais surtout les plus vulnérables, seront touchés.

Il n’y a aucun doute que les organismes de bienfaisance canadiens peinent à s’en sortir. Mais il y en a qui font preuve d’une résilience, d’une innovation et d’une détermination exceptionnelles en ces circonstances très difficiles. Ils nous montrent qu’ils sont décidés à poursuivre leur mission — mais ils ont besoin d’aide.

Aujourd’hui, CanaDon et Imagine Canada sont fiers d’annoncer le Fonds d’adaptation et d’innovation des organismes de bienfaisance face à la COVID-19, qui aidera 400 organismes de bienfaisance à transformer leur façon de fonctionner afin de non seulement survivre à l’impact de la COVID-19, mais de se renforcer et de continuer à être l’épine dorsale de notre société.

Ce Fonds a été créé pour combler de grands besoins. Lorsque CanaDon a lancé deux fonds de réponse à la COVID-19, il est apparu clairement, presque immédiatement, que la réponse à la COVID-19 ne pouvait se limiter au travail des équipes médicales et des services sociaux. Nous avons invité les organismes de bienfaisance à déposer une demande à ce Fonds — certains ont dit avoir besoin d’investir dans la technologie pour lancer de nouvelles façons de fournir des services en ligne; de changer leur façon de travailler pour répondre à de nouvelles demandes; d’investir dans de l’équipement de protection individuelle (EPI) et des procédures d’assainissement, afin de protéger le personnel et la clientèle en poursuivant leurs activités; d’explorer des façons de collaborer avec d’autres organismes de bienfaisance pour accroître leur impact ou l’efficacité de leurs opérations; ou d’investir dans de nouvelles stratégies pour fonctionner dans le monde post-COVID, lorsque la crise immédiate se résorbera.

En vue d’aider les Canadiens qui reçoivent des services du secteur caritatif ou qui travaillent dans ce secteur, nous devons en soutenir l’infrastructure. On peut penser que le travail des organismes de bienfaisance se mesure aux programmes qu’ils déploient (le nombre de personnes hébergées, d’aînés qui reçoivent des soins, de vies sauvées), mais l’infrastructure qui sous-tend ces programmes est cruciale pour tout ce qu’accomplissent ces organismes. Ils doivent payer le loyer et les services publics, rémunérer leur personnel, nettoyer les installations et gérer l’organisation afin d’offrir des programmes. Les coûts de base pour chaque repas servi vont bien au-delà des aliments dans l’assiette. Dans un monde marqué par la COVID, il faut tout faire en supportant des coûts plus élevés (la distanciation physique exige plus d’espace ou moins de clients servis), une nouvelle demande d’EPI et des mesures d’assainissement accrues, et bon nombre d’organismes doivent, presque du jour au lendemain, se transformer en milieux de travail virtuels et en fournisseurs de services virtuels. Les organismes de bienfaisance qui aident les populations vulnérables doivent être encore plus prudents, et beaucoup d’organismes (p. ex., salles de spectacle, arts de la scène, centres communautaires et de loisirs, services de garde) tiennent de grands rassemblements où les contacts sont étroits.

Sans infrastructure, les programmes disparaîtront. Le personnel du secteur est à 80 % féminin, selon l’ONN, et les mises à pied ou les capacités réduites ont largement touché des travailleuses. Quand les organisations commencent à envisager la réduction des coûts, c’est vraiment difficile de revenir en arrière. Quel dommage ce serait de perdre les programmes développés par les organismes de bienfaisance au fil des ans, parce que ces organismes ne peuvent payer le personnel!

Alors, comment les organismes de bienfaisance s’adaptent-ils à notre monde nouveau? Plus de la moitié (54 %) ont augmenté leurs programmes en ligne, ou transféré en ligne des programmes offerts en personne. Un nombre presque aussi important (42 %) ont lancé de nouveaux programmes afin de répondre aux besoins émergents. Ils cherchent des solutions créatives pour rejoindre leurs clients, appuyer leur personnel, et transformer leur façon de travailler afin de pouvoir continuer d’être là pour nous tous. Voici des exemples de la façon dont les organismes inclus dans ce Fonds utiliseront l’argent reçu :

  • Green Iglu développe une technologie pour une solution de jardinage hydroponique à la maison, afin de soutenir la croissance et l’apprentissage à domicile dans les communautés éloignées.
  • Therapeutic Paws of Canada transforme sa façon de travailler, passant des visites exclusivement en personne aux visites virtuelles. La conversation, la motivation, l’engagement social, le soutien mental et physique, etc., se feront de façon virtuelle, avec une portée illimitée.
  • HOPE Okanagan cherche à renforcer la durabilité et la résilience, en augmentant les partenariats lorsque c’est possible ainsi que l’efficacité de la prestation des services. L’organisme investit également dans la formation et le complément de formation pour les bénévoles et les clients, afin de s’assurer que les protocoles de sécurité sont respectés.
  • Le Child Development Institute veut développer et tester une appli proposant son modèle fondé sur des résultats probants, qui aide les enfants et les familles à réguler leurs émotions, pratiquer l’autocontrôle et résoudre les problèmes. L’appli SNAP Coaching maintiendra l’engagement et le soutien des familles, où qu’elles soient et en toute situation.
  • L’Orchestre national de jazz veut jouer un rôle actif dans la relance des activités des secteurs culturel et économique, et recueillir les moyens de négocier son virage numérique total. L’organisme développera ses capacités de diffusion en direct, ainsi que des initiatives d’apprentissage numérique pour faire participer le public à sa mission.
  • La Northern Environmental Action Team sait qu’elle doit se transformer et adapter ses programmes aux réalités du renforcement des communautés dans un monde post-COVID. La détermination de nouvelles méthodologies visant à mesurer efficacement l’impact fournira à l’organisme les données pour prendre des décisions éclairées au sujet des nouvelles possibilités d’affaires et de programme.
  • La Waterloo Down Syndrome Society transfère en ligne ses programmes, comme les cours de cuisine. L’organisme élaborera les cours et fournira les ingrédients aux participants afin qu’ils continuent à développer leurs compétences culinaires et leurs aptitudes à la vie autonome.

Dans ce Fonds, nous n’avons pu inclure que les 400 premiers organismes de bienfaisance qui répondaient aux critères, parce que nous voulions que chacun d’entre eux reçoive suffisamment d’argent du Fonds pour la production d’un impact — mais les besoins du secteur caritatif vont bien au-delà des besoins de ces organismes. Il y a 86 000 organismes de bienfaisance au Canada, qui sont importants pour nos communautés; et nous espérons que, en cette période difficile, tous les Canadiens qui sont en bonne posture financière continueront à aider les organismes qu’ils connaissent et qu’ils aiment.

Et si vous pouvez faire un peu plus, ou si vous ne savez pas par où commencer, nous espérons que vous soutiendrez et ferez connaître ce Fonds. Saisissons cette occasion pour dire que les organismes de bienfaisance sont importants, et pour leur faire savoir que nous sommes là pour eux, comme ils sont là pour nous tous.

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