Contexte

La République Démocratique du Congo (RDC) continue de faire face à une instabilité prolongée dans plusieurs de ses provinces de l’Est, notamment au Nord-Kivu, où les conflits armés, les déplacements massifs de populations et l’effondrement des services sociaux de base compromettent gravement les conditions de vie des communautés.

Depuis le début de l’année 2025, on observe un retour massif de populations déplacées internes, chassées depuis 2022 par les combats récurrents entre les Forces armées de la RDC et les rebelles du M23. Selon les données du Cluster Protection (mars 2025), plus de 182 000 personnes sont revenues dans leurs villages sans bénéficier d’un accompagnement humanitaire adéquat. Dans les principales zones de retour (Kibirizi, Bambo, Nyanzale et Kisharo, situées dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu), on recense plus de 96 000 habitants vivant dans des conditions précaires, sans accès fiable à l’eau potable, aux soins médicaux, à l’hygiène et à l’assainissement.

Plus de 60 % des structures de santé y sont détruites, abandonnées ou hors service, entraînant une désintégration des services essentiels à la survie et à la dignité humaine. L’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement (WASH) reste extrêmement limité dans le territoire de Rutshuru, aggravant la vulnérabilité des populations retournées.

Ce projet vise à répondre à un besoin humanitaire urgent : 22 % des femmes en âge de procréer sont enceintes ou allaitantes sans accès aux soins prénatals ou postnatals ; 7 500 enfants de moins de cinq ans sont exposés à la malnutrition, aux maladies évitables, et à une couverture vaccinale quasi inexistante. Sans intervention rapide et coordonnée, les conséquences pourraient être dramatiques.

Objectifs

• Réduire la morbi-mortalité maternelle, néonatale et infantile ;
• Réduire l’incidence des maladies hydriques ;
• Réduire les risques sanitaires liés au manque d’hygiène.