Connue comme l’une des pires sécheresses des 60 dernières années, la sécheresse de 2011 en Afrique de l’Est ayant été la cause d’une grave crise alimentaire en Somalie, au Djibouti, en Ethiopie et au Kenya et ayant menacé les moyens de subsistance de13 millions de personnes. Plusieurs réfugiés du sud de la Somalie se sont enfuis aux pays voisins, soit au Kenya et en Éthiopie dont les conditions insalubres et de surpopulation en plus d’un problème sévère de malnutrition ont mené à un large nombre de décès. D’autres pays de l’Afrique de l’Est dont le Soudan, le Soudan du Sud et quelques parties de l’Uganda ont également été affectés par la crise alimentaire.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour la Somalie, la crise alimentaire en Somalie a surtout touché les fermiers du Sud plutôt que les pasteurs du Nord. Le 20 juillet, les Nations Unies décréta officiellement un état de famine dans deux régions du sud du pays. Ce fut la première fois, en près de 30 ans, que les Nations Unies décréta un état de famine dans cette région. On croit que des dizaines de milliers de personnes sont morts dans le sud de la Somalie avant même que l’état de famine fut décrété.
Les conditions climatiques de la région du Pacifique, dont la force inhabituelle du cycle météorologique La Niña,ont interrompu les pluies saisonnières lors de deux saisons consécutives. Il n’y eut aucune pluie au Kenya et en Ethiopie en 2011 et, en Somalie, au cours des deux années précédentes. Le manque de pluie a été la cause de mauvaises récoltes, de la perte important d’animaux d’élevage – aussi élevé que 40 % à 60 % dans certaines régions – diminuant ainsi la production de lait et aggravant la mauvaise récolte.
Conséquemment, le prix des céréales augmenta comme jamais auparavant tandis que le prix des animaux d’élevage et les salaires diminuèrent réduisant ainsi le pouvoir d’achat à travers la région. De plus, on ne s’attendait pas à ce que les pluies reviennent jusqu’au mois de septembre.