Comment changerez-vous le monde en cette Journée internationale des femmes?

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Seulement 5 % des entreprises canadiennes de technologie sont dirigées par une unique PDG. Les femmes constituent seulement 13 % des équipes de direction de ces entreprises. Dans 73 % des entreprises de technologie, le conseil d’administration est composé uniquement d’hommes. (Source) Est-ce que cela vous étonne? Et si non, qu’en pensez-vous?

Les statistiques sur la participation des femmes au marché du travail ont beaucoup changé ces 50 dernières années, mais il subsiste un écart de rémunération entre les hommes et les femmes (et cet écart est encore plus grand pour les femmes de couleur). Les femmes occupent toujours moins de postes de direction que les hommes bien que, à travers le monde, on constate des signes d’amélioration. Au Canada, seulement 27 % de nos premiers ministres sont des femmes; cependant, en 2016, le Rwanda comptait 63 % de femmes députées, et la Bolivie venait en second avec 53 % de députées. L’Islande, qui venait en quatrième place avec 47 % de députées (quoique ce nombre ait chuté à 38 % en 2017), a récemment promulgué une loi musclée sur l’égalité salariale.

Les femmes continuent à diriger de main de maître d’importants mouvements sociaux. De #MoiAussi aux marches des femmes, le monde réalise que nous ignorons depuis trop longtemps la situation des femmes en différents pays. Les jeunes femmes sont en colère et ne veulent pas accepter le traitement réservé aux générations précédentes. C’est pour moi une source d’inspiration de voir l’attention accordée à ces mouvements qui donnent la parole à tant de femmes jusqu’ici réduites au silence. Au fur et à mesure que ces mouvements prennent de l’ampleur, il sera impératif d’amplifier la voix d’un large éventail de femmes provenant de divers horizons, milieux et antécédents, dotées de différentes aptitudes.

Le thème retenu cette année pour la Journée internationale des femmes est #MonFéminisme, et autour de moi je vois des organismes de bienfaisance canadiens qui luttent pour les droits des femmes au Canada et ailleurs dans le monde. Ces organismes emploient des activistes et des travailleuses de première ligne qui militent pour l’avènement d’une société équitable. Voici quelques-uns seulement des extraordinaires organismes canadiens qui améliorent la condition féminine.

  • Au Canada, la moitié des femmes seront victimes de violence physique ou sexuelle au cours de leur vie, et environ tous les six jours une femme est tuée par un partenaire intime. Et le nombre de meurtres des femmes autochtones est six fois plus élevé. (Source) Je suis reconnaissante envers les organismes qui offrent un hébergement d’urgence et des services de soutien aux femmes et à leur famille en différentes régions canadiennes, par exemple le North York Women’s Shelter et The Native Women’s Shelter of Montreal. Le Toronto Rape Crisis Centre/Multicultural Women Against Rape est une organisation inclusive qui fournit aux femmes le soutien d’autres femmes qui ont été victimes de viol ou de violence sexuelle.
  • En ce qui a trait aux domaines d’emploi traditionnellement réservés aux hommes, nous ne faisons pas suffisamment de progrès. Selon le rapport Women and STEM: Bridging the Divide, les femmes exercent au Canada seulement le quart des emplois en science, technologie, génie et mathématique, ou STEM [Science, Technology, Engineering et Math], et comme ces emplois occupent une part toujours plus grande dans le marché du travail, et qu’ils sont les mieux payés, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes ne fera que se creuser. La Society for Canadian Women in Science and Technology encourage les femmes et les filles à s’orienter vers le domaine des STEM, tandis que le programme Girls E-Mentorship Innovation offre un mentorat aux jeunes filles pour les aider à atteindre leur plein potentiel. Mais bien d’autres domaines requièrent l’attention : en Nouvelle-Écosse, l’organisme Camp Courage, The First Responder’s Society fait connaître aux jeunes filles les carrières de premières répondantes dans le cadre d’un camp, et à Edmonton Women Building Futures aide les femmes à se tailler une place dans le secteur industriel.
  • À travers le monde, 303 000 femmes ont été victimes de mortalité maternelle en 2015 (WHO), dont 66 % en Afrique sub-saharienne. Au Canada, qui est un pays riche, le taux de mortalité maternelle est de 7 décès pour 100 000 enfants vivants, soit plus que le double du taux de nombreux pays d’Europe (mais la moitié du taux des États-Unis, qui a même augmenté depuis 2012!). Amref Canada est la branche canadienne d’un organisme africain qui œuvre en Afrique sub-saharienne avec des partenaires et des collectivités locales en vue d’améliorer les conditions de vie, notamment par la formation de plus de 8500 sages-femmes afin de réduire les décès évitables liés à la grossesse, et qui travaille avec les collectivités dans le cadre de programmes visant à trouver d’autres rites de passage et ainsi combattre la mutilation génitale féminine pour plus de 11 000 filles.
  • Dans un monde où environ la moitié de la population expérimente le cycle menstruel, les filles sont confrontées à des obstacles significatifs à cause de leurs règles qui surviennent chaque mois. Chaque année au Canada, 27 % des quelque 235 000 sans-abri sont des femmes; durant leurs règles, l’accès à des installations sanitaires et à des fournitures hygiéniques pose un réel défi (les refuges pour femmes ont toujours besoin de produits hygiéniques). Sur la scène internationale, des organismes s’efforcent de répondre à ces besoins, par exemple Mother Nature Partnership, qui fournit des produits réutilisables et de l’information sur la santé menstruelle aux femmes et aux filles au Cameroun, et The Red Elephant, qui travaille en partenariat avec des collectivités locales africaines afin d’enseigner aux femmes comment trouver et coudre des produits menstruels réutilisables pour leur propre usage et comme opportunité d’affaires.

On peut certainement se sentir dépassés par les statistiques, mais la meilleure façon de surmonter ses sentiments d’impuissance est de passer à l’action. Où que je regarde, je vois de petits organismes de bienfaisance qui améliorent les conditions de vie, et c’est certainement vrai relativement aux organismes qui soutiennent les femmes. J’espère que, pour vous, la Journée internationale des femmes sera une occasion de réfléchir aux actions que vous prenez dans votre propre vie pour améliorer la condition des femmes, et de songer à vous engager auprès d’un organisme local qui s’efforce de créer un monde meilleur.

Veuillez noter que les liens pour les articles dans ce blogue ne sont disponibles qu’en anglais. Nos excuses pour les inconvénients que ceci peut vous causer.

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