Les choix de Marina : Eli’s Place

Posted on

Dans la série Les choix de Marina, Marina Glogovac, présidente-directrice générale de CanaDon, présente quelques-uns des nombreux organismes de bienfaisance qui lui tiennent à cœur. Aimant promouvoir les plus petits organismes de bienfaisance, Marina veut aider la population canadienne à découvrir des organismes moins connus qui travaillent à l’édification de communautés meilleures. Note au sujet du contenu : ce billet de blogue traite des graves maladies mentales et du suicide.

En raison de la pandémie, beaucoup de personnes risquent de souffrir de maladie mentale, particulièrement si elles étaient déjà vulnérables. Et le besoin d’un soutien pour la santé mentale ne cessera pas avec la fin de cette crise. Ce sujet me tient à cœur : dans ma famille, tant du côté de ma mère que de mon père, il y a eu des cas de maladie mentale, et j’en ai moi-même souffert lorsque j’étais jeune adulte. Dans ce temps-là, les parents étaient gênés de parler des difficultés de leurs enfants. Bien que beaucoup de progrès aient été réalisés à cet égard, la stigmatisation persiste au Canada. Durant la COVID, la fermeture des écoles et d’autres mesures de contrôle de l’infection ont privé les jeunes de nombreux systèmes de soutien habituels. En tant que mère, je m’inquiète des conséquences de la maladie mentale sur les jeunes — les adolescents et les jeunes adultes sont souvent laissés à eux-mêmes et la maladie mentale, lorsqu’elle n’est pas traitée, peut hypothéquer leur avenir. En parlant avec Ellis Katsof, directeur général de Eli’s Place, j’étais donc particulièrement heureuse d’apprendre qu’il existe une nouvelle approche pour traiter les graves maladies mentales au Canada. 

portrait of a confident young man, wearing a knitted hat

Eli’s Place est un nouvel organisme de bienfaisance qui se prépare à devenir le premier programme de rétablissement et centre de traitement résidentiel à long terme en milieu rural pour les jeunes adultes de 18 à 35 ans ayant de graves problèmes de santé mentale. Un adulte sur cinq souffrira de problèmes de santé mentale au cours de sa vie; et, de ce groupe, un sur 25 sera affecté d’une grave maladie mentale qui aura des effets permanents sur son style de vie. L’objectif de cet organisme n’est pas seulement de traiter la maladie, mais aussi d’aider ces jeunes adultes à composer avec leur maladie et à intégrer dans leur vie des stratégies cruciales afin de pouvoir atteindre leur plein potentiel. 

L’organisme a été fondé il y a deux ans par David et Deborah Cooper, des parents qui ne connaissaient que trop bien la souffrance engendrée par la maladie mentale, et qui ont cherché à offrir un programme différent pour le traitement et le rétablissement de ces maladies au Canada. À la fin de son adolescence, leur fils Eli a reçu un diagnostic de dépression et d’anxiété, et éventuellement de trouble bipolaire. Malgré de nombreuses tentatives pour guérir à l’aide d’un traitement dans la communauté, en résidence et en institution, il n’a pu obtenir de soulagement. Tout juste avant son 31e anniversaire, il s’est suicidé. Et malheureusement, l’histoire de la famille Cooper n’est pas unique.

Les Cooper et un groupe de bénévoles dévoués ont constaté de graves lacunes dans les options de traitement au Canada, et ont découvert un modèle de traitement résidentiel qui a fait ses preuves et qui pourrait être mis en œuvre au Canada. En s’inspirant de Gould Farm (un programme mené depuis plus de 100 ans au Massachusetts), Eli’s Place lancera sur une ferme un programme résidentiel de six mois, qui sera axé sur la communauté et qui combinera thérapie, développement de compétences et soins spécialisés, afin d’offrir une voie de rétablissement aux personnes de ce groupe d’âge sous-desservi. Les résidents vivront et mangeront ensemble au sein d’une communauté, et travailleront à l’extérieur dans le cadre de programmes de jour, tels que la culture des légumes ou l’aménagement de sentiers, afin d’intégrer leurs défis en santé mentale à la vie normale de tous les jours. Par exemple, si une personne subit une crise d’angoisse pendant son travail, elle pourra obtenir de l’aide de la part des autres résidents et du personnel, ce qui serait impossible dans le monde extérieur. Éventuellement, les résidents apprendront à intégrer des stratégies d’adaptation à leurs activités quotidiennes, afin de mieux réussir leur vie lorsqu’ils quitteront la ferme.

Eli’s Place veut aider ces personnes et réduire les impacts plus vastes que la santé mentale non traitée fait peser sur la société. Ellis m’a dit que, selon la recherche effectuée par l’organisme, il est possible de faire épargner, sur cinq ans, plus de 27 millions de dollars au gouvernement en réduisant le recours aux services sociaux, aux soins de santé et au système judiciaire.

La COVID a entraîné des difficultés en ce qui a trait aux engagements de financement, obligeant l’organisme à mettre sur pause son projet d’acheter une propriété. Mais l’objectif est toujours de lancer, dans deux ans, ce programme très spécial pour le traitement de la santé mentale — le premier du genre au Canada.

Pour en savoir davantage au sujet d’Eli’s Place et soutenir son travail, visitez la page profil de cet organisme de bienfaisance.

Head shot of CanadaHelps President and CEO Marina Glogovac.Je vous encourage à découvrir et à soutenir cet organisme de bienfaisance inspirant qui déploie tant d’efforts pour soutenir la communauté. Apprenez-en davantage au sujet d’Eli’s Place sur son site Web, ou faites un don via le profil de cet organisme sur CanaDon.

Partagez cette page

  Partagez votre histoire de don!

Vous voulez partager vos idées pour qu’elles soient publiées sur le blogue Une vie généreuse?

Leave a Reply

Your email address will not be published.